Quels sont les dangers du flux instinctif libre ?

Débuter la continence menstruelle, oui, mais : quels sont les dangers du flux instinctif libre, s’il y en a ? Y a-t-il des contre-indications à cette pratique ? D’après mon expérience, je crois qu’il y a surtout des idées reçues sur le flux instinctif libre, qui font peur et qui empêchent les femmes de se lancer. Zoom sur deux idées reçues qui mènent la vie dure à la pratique de la continence menstruelle.

Idée reçue n° 1 : Il faut contracter son périnée en permanence pour pratiquer le flux instinctif libre

Il est fréquent de lire, dans les articles de définition du flux instinctif libre, que cette pratique consiste à contracter le périnée pour retenir le sang dans le vagin jusqu’au moment où l’on décide d’aller aux toilettes pour le laisser s’écouler.

En vrai, vous pouvez tester de contracter à fond le périnée pendant un moment : vous verrez que vous ne tiendrez pas plus de quelques minutes. Assez rapidement, la pression se relâche, ne serait-ce qu’un peu, même si on a l’impression de continuer à contracter.

Et si vous avez vos règles, et que le sang s’apprête vraiment à couler, vous pourrez le contenir quelques minutes, mais pas plus. Une seule seconde d’inattention lui suffira pour se libérer, même si vous avez un périnée très tonique.

C’est oublier un aspect majeur de notre physiologie féminine, et que malheureusement le corps médical ne semble pas vraiment prendre en compte : notre flux s’écoule par intermittence ! Il suffit d’être à l’écoute de notre corps et de son rythme. J’ai découvert ce point il y a quelques années, dans un ouvrage de France Guillain, dont j’indique les références en bas d’article.

Ce n’est donc ni une question de contraction du périnée, ni l’absolue nécessité de muscler son plancher pelvien. L’important, dans la pratique de la continence menstruelle, c’est d’arriver à sentir les moments où notre utérus se contracte, comme un indicateur d’un prochain écoulement.

Et c’est à ce moment-là, et seulement là qu’il peut être nécessaire de contracter le périnée, le temps d’aller aux toilettes. L’utérus ne se contracte pas si souvent, cela peut ne se produire que toutes les heures ou toutes les deux heures, en fonction des femmes et des jours de leur règle.

Donc NON, il n’est pas nécessaire de se fatiguer le périnée à le contracter en permanence ! Dans mon expérience du flux instinctif libre, c’est une pratique qui incite à la détente, et pas l’inverse !

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Idée reçue n° 2 : Le danger du flux instinctif libre, c’est la rétention du sang à l’intérieur du corps

La deuxième grosse idée reçue sur le flux instinctif libre, qui est dans la même veine que la première, c’est de croire que cette pratique consiste à retenir le sang à l’intérieur du corps pendant de nombreuses heures.

À lire quelques propos sur les contre-indications du flux instinctif libre, c’est même à croire que certains s’imaginent qu’on garderait ses menstruations une journée ou plus sans les libérer…

Il ne faudrait pas oublier que le principal moment où le sang peut s’écouler aux toilettes lorsqu’on porte une culotte menstruelle ou une serviette lavable, c’est quand on va faire pipi. Et il me semble que la plupart des personnes y vont quand même plusieurs fois par jour !

Mais la nuit, me direz-vous ? Eh bien oui, c’est vrai, lorsqu’on pratique le flux instinctif libre, notre sang reste à l’intérieur de notre corps pendant une nuit entière.

Étonnement, lorsque l’on commence à changer nos habitudes et écouter les signaux de notre corps pendant nos règles, le cerveau enregistre très rapidement que nous ne souhaitons plus tâcher notre culotte pour les règles la nuit, et il stoppe les écoulements pendant cette période-là, sans effort de notre part. Cela montre bien que notre corps en est tout à fait capable.

Et concernant la peur d’une rétention de sang pendant une nuit entière, ce qui pourrait provoquer la prolifération de bactéries, et blablabla… soit dit en passant, il se passe exactement la même chose avec un tampon ou la cup menstruelle que l’on garde toute une nuit également. Avec le risque supplémentaire du syndrome du choc toxique.

Tout ça pour vous dire que les dangers du flux instinctif libre sont fictifs : ils sont dus à des croyances limitantes, qu’il est temps de dépasser. Ou alors, peut-être que les véritables dangers sont que nous apprenions à nous écouter, que nous retrouvions notre puissance féminine, que nous nous émancipions de nos protections hygiéniques, etc.

Bref, que nous soyons libres ! (J’imagine qu’en lisant ces mots, vous vous doutez de ce que je pense du soutien-gorge, j’attends donc un prochain article pour vous en parler ! ;-).

Et vous, avez-vous encore des croyances qui vous limitent pour pratiquer le flux instinctif libre ? N’hésitez pas à les poster en commentaire : toute peur a besoin d’être vue et entendue avant de disparaître.

Sources :

Guillain, France. 2009. Le bain dérivatif ou D-CoolinWay. Cent ans après Louis Kuhne. Éditions du Rocher.

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