Vous commencez à observer votre glaire cervicale ? Peut-être avez-vous même l’habitude de le faire ? Alors, vous voulez sans doute connaître les 6 erreurs que l’on fait toutes dans nos observations de glaire cervicale, pour réussir à les éviter ! Devenez des pros de la glaire cervicale, que vous soyez dans une optique de contraception naturelle ou de projet bébé !
Erreur 1. Commencer ses observations de glaire cervicale trop tard au cours du cycle menstruel
La première erreur est de ne pas commencer ses observations suffisamment tôt au cours du cycle menstruel. À la fin des règles, dès que vous n’avez plus de saignements, il est important de commencer à placer votre attention au niveau de votre vulve pour ressentir tout changement de sensation.
Car, si vous vous êtes déjà un peu intéressée à la glaire cervicale, vous savez qu’il y a les observations externes, que l’on fait généralement sur le papier toilette ou dans la culotte, mais il y a aussi la sensation à la vulve. Souvent, c’est elle qui vient en premier au cours du cycle.
Dès que l’on passe d’une sensation sèche ou d’une absence de sensation à une sensation humide en début de cycle, on entre dans notre période fertile. Or, cette sensation est parfois très ténue. Souvent, les débutantes passent à côté de ces informations pourtant cruciales (heureusement, avec la symptothermie, le double-contrôle grâce à la prise de température permet de ne prendre aucun risque en début de phase fertile).
Erreur 2. Croire que l’on n’est pas normale si notre glaire cervicale n’est pas comme ci ou comme ça
Une deuxième erreur fréquente est de croire qu’il y a des observations normales et d’autres qui ne le sont pas. D’ailleurs, plusieurs méthodes de gestion naturelle de la fertilité simplifient un peu les choses en donnant l’impression qu’il y a une et une seule évolution normale de l’aspect de la glaire cervicale au cours du cycle menstruel !
Pour vous la faire court, voici le schéma classique : d’abord la sensation humide ; puis les observations de glaire blanchâtre, pâteuse ; vient ensuite la glaire translucide et filante, type blanc d’œuf pas cuit ; et enfin une absence de glaire ou bien une glaire plutôt jaunâtre et cassante.
Bien sûr, si vous n’observez pas cela, vous vous dites que vous n’êtes pas normale !
En fait, nous avons chacune un profil de glaire qui nous est propre. Ce sont les observations que nous faisons au fil des mois qui vont nous permettre de le déterminer et de savoir avec précision quand est-ce que nous sommes fertiles.
Pour certaines femmes, l’ovulation sera caractérisée non pas par de la glaire type blanc d’œuf mais pas de la glaire blanchâtre et pâteuse. D’autres n’arriveront même pas à voir leur glaire cervicale mais arriveront à repérer leur période fertile grâce au ressenti humide ou mouillé à la vulve.
Donc rassurez-vous, même avec un profil de glaire atypique, vous pouvez vous y repérer dans votre fertilité !
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Erreur 3. Rester focaliser sur les observations au détriment du ressenti
La troisième erreur est vraiment banale et n’arrive pas qu’aux débutantes ! Il s’agit de rester focaliser sur les observations au détriment des ressentis. Là encore, si l’on ne voit pas la glaire sur le papier toilette ou dans la culotte, on se dit que l’on n’est pas normale.
Beaucoup de femmes croient que leur ovulation n’est pas de bonne qualité si elles n’observant pas de glaire cervicale, alors que le ressenti est parfois bien suffisant. Encore faut-il savoir le repérer !
Dans la méthode Billings, qui est une méthode de gestion naturelle de la fertilité – autre que la symptothermie que je transmets principalement ici – la sensation a une importance cruciale, beaucoup plus que les observations !
La sensation a l’avantage d’être disponible à tous les moments de la journée, pas besoin d’être aux toilettes pour savoir ce qu’il en est. Et pour repérer les sensations, pas de secret : il faut pratiquer régulièrement !
Lorsqu’on apprend, il est important de ramener régulièrement son attention à son vagin et à sa vulve pour identifier la sensation présente : sec ? humide ? mouillé ? huileux ? Ou encore : ça tiraille ? ça glisse ? ça coule ? Toutes ces informations sont des indicateurs très précieux !
Au début, vous ne repérerez peut-être rien, mais l’objectif va être justement d’amener régulièrement votre attention à cet endroit-là parce que c’est ce qui va vous permettre de vous familiariser avec ces ressentis qui semblent si ténus et si difficiles à observer au départ !
Erreur 4. Arrêter d’observer la glaire cervicale après la sortie de phase fertile
La quatrième erreur que l’on fait régulièrement est de se dire qu’une fois que l’on est sortie de notre période fertile, plus besoin de s’observer ! Le double-contrôle (glaire cervicale et température) est terminé, bye bye le graphique ou le cyclogramme !
Un grand nombre de femmes pratiquent la symptothermie comme ça et après tout, pourquoi pas ! Mais je trouve cela dommage que ça devienne systématique, car la présence de glaire cervicale en deuxième partie de cycle menstruel peut être une indication très intéressante.
Certaines femmes ont en effet un retour de glaire cervicale juste avant l’arrivée des règles. Il est très facile de passer à côté, alors qu’en y prêtant attention c’est un indicateur précieux. Il vous dit : « Attention, les règles arrivent ! ». Sympa, non ?
L’observation de glaire cervicale en phase lutéale, donc dans la deuxième partie du cycle menstruel peut également vous donner des indications sur votre profil de glaire, ainsi que sur votre équilibre hormonal. En effet, de la glaire en continu peut être pour certaines femmes tout à fait normale, comme pour d’autres, l’indicateur d’un déséquilibre hormonal.
Concernant l’équilibre hormonal, c’est la glaire cervicale, associée à d’autres facteurs, qui permettra de déterminer s’il y a des choses à rétablir au niveau des hormones du cycle menstruel ou non.
Erreur 5. Ne s’auto-observer qu’une seule fois par jour !
La cinquième erreur que l’on fait toutes à nos débuts est de ne s’observer qu’une fois par jour… Si nous avons vu de la glaire une fois le matin, en passant aux toilettes par exemple, nous nous disons : « c’est bon, j’ai fait mes observations pour la journée ! »
Sachez que l’aspect de la glaire cervicale évolue vraiment beaucoup durant le cycle menstruel et plus particulièrement encore au cours de la période fertile. Et cela ne se compte pas forcément en jours mais en heures, parfois !
Une règle importante de symptothermie est que si au cours d’une même journée, nous observons plusieurs qualités de glaire, nous retenons alors l’aspect le plus fertile (c’est-à-dire celui qui se rapproche le plus du translucide, élastique, fluide voire coulant).
Il est tout à fait possible de passer d’une glaire plutôt blanchâtre pâteuse à une glaire élastique dans la même journée. Donc, c’est vraiment une habitude à prendre, après chaque passage aux toilettes, de voir s’il y a de la glaire et quel est son aspect (en complément du ressenti qui peut être perçu tout au long de la journée ;-).
Erreur 6. Alterner prélèvement à la source et à la vulve
La dernière erreur des débutantes est d’alterner le prélèvement de la glaire à la source et à la vulve.
Un petit point déjà sur ce que j’appelle le prélèvement à la source : c’est le fait d’aller chercher la glaire cervicale directement au niveau du col de l’utérus, en insérant deux doigts dans le vagin et en pinçant le col délicatement pour recueillir de la glaire sur les doigts.
Malheureusement, le risque est de comparer deux choses qui ne sont pas comparables. Car la glaire qui se trouve au col n’est pas totalement « finie », par rapport à la glaire que l’on observe à la vulve. De plus, le vagin est toujours humide du fait de son système d’auto-nettoyage automatique et produit quelques pertes également. Vous risquez alors de confondre la glaire cervicale avec les pertes vaginales et de noter des informations erronées sur votre graphique ou votre appli.
Sur ce point, je vous conseille de n’opter pour le prélèvement à la source de la glaire cervicale seulement si vous n’arrivez jamais à voir de glaire cervicale à la vulve. Dans ce cas en effet, en pratiquant le prélèvement de manière systématique, tous les jours à la même heure dans l’idéal, vous pouvez apprendre à vous y repérer dans vos observations.
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Nous venons de faire le tour des erreurs les plus fréquentes que l’on fait toutes quand on apprend à observer notre glaire. Maintenant que vous les avez repérées, dites-moi en commentaire, lesquelles faisiez-vous et lesquelles êtes-vous bien déterminée à ne plus faire ?
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